Chaque être dans son élan de vie, élan d’amour se heurte pendant le voyage à des courbes qui emportent et dirigent, parfois même emprisonnent, mais en tendant l’oreille, une musique, un chuchotement à peine , nous appelle. Ce murmure presque imperceptible tisse un lien entre le dedans et le dehors, il tente de nous faire entendre l’écho du secret de l’éternel, il annonce la rencontre, objet d’espérance.
Alors la courbe s’adoucit, la musique devient rassurante, notre élan rencontre l’Autre, astre fidèle derrière les écrans qui nous le voilent. Le paysage devient libre entre l’être et les choses. La musique nous enveloppe et nous protège.
Dans cette enceinte, la réconciliation est possible.Une lumière de vie jaillit de cette croisée, lumière qu’il faut préserver, faire durer et apprivoiser telle une main offerte posée sur la terre.
Annie Samuelson